Voilà, je l’ai encore entendu ce matin, une entreprise vient de me dire que chez eux, « on ne prend que des formateurs d’anglais natifs »… Alors que tout laisse à penser qu’il sera plus efficace de confier la formation d’anglais d’un ingénieur à un autre ingénieur
On ne prend que des natifs pour les formations d’anglais…
Ce n’est pas le terne « natifs » qui me gène ici, c’est le terme « que ». Parce que le formateur dont c’est la langue maternelle ne sera pas toujours le meilleur pour le stagiaire.
Je travaille moi-aussi avec des formatrices natives. Elles amènent beaucoup de fluidité et de précision dans la pratique de la langue. Et pourtant ça continue de « bloquer » avec quelques stagiaires qui me disent qu’elles sont « complètement à côté ».
Pas à côté de la langue, a priori… mais plutôt à côté du besoin.
Il n’est pas toujours facile d’identifier les difficultés de notre propre langue. On la parle depuis qu’on est tout petit, les choses sont fluides (c’est d’ailleurs la traduction du terme « fluent » anglais.) J’ai personnellement beaucoup appris sur le français, et la façon dont il m’arrive de le torturer, depuis que je suis formatrice d’anglais. J’ai maintenant conscience de tous les raccourcis que je prends, et des expressions sans queue ni tête que j’utilise dans ma langue maternelle.
Face à ce niveau de langue, certains stagiaires se sentent perdus. D’autres ont l’impression de perdre leur temps. Ils ne sont pas là « pour ça. » Ils n’ont aucun intérêt à parler parfaitement. Ce qu’ils veulent, c’est travailler avec les clients et les collègues étrangers. Efficacement.
Des besoins de formations d’anglais spécifiques pour les ingénieurs
Parce qu’on en revient toujours là, au besoin du stagiaire.
Beaucoup de professionnels n’ont pas besoin de devenir « fluent », mais simplement d’être en mesure de travailler sereinement dans un contexte international. De comprendre et de se faire comprendre. Avoir été moi-même « lost in translation » me permet aujourd’hui de mieux m’adapter aux professionnels qui veulent tout simplement être efficaces.
Et si tu me permets d’avoir une wicked tongue (langue de vipère) quelques secondes, tu crois vraiment que tous les « natifs » sont en mesure de parler de presses à injecter ou de moteurs thermiques ?
Nous avons notre jargon, comme tous les corps de métiers. Auxquels il faut rajouter les termes spécifiques à un secteur d’activité et le vocabulaire interne à l’entreprise (pas toujours utilisé à bon escient…)
Je connais aussi tous les tenants et les aboutissants du métier de l’ingénieur, ce qui me permet de proposer des activités concrètes, et basées sur son travail quotidien (en TBL – voir la 1ere page du site pour plus de détail sur cette méthode)
Les études montrent que l’engagement est plus important chez les adultes lorsque l’apprentissage se fait sur des éléments concrets, qui les concernent directement. C’est une des bases de l’andragogie*. Parce que chaque stagiaire sera en mesure de se rattacher à des exemples concrets, en lien avec son secteur d’activité.
Il y a finalement un autre argument auquel je ne m’attendais pas du tout : ma crédibilité. J’ai effectivement travaillé sur des projets à l’international, résolu des problèmes avec des clients étrangers, construit des plans d’action all in English. Face au stagiaire ingénieur, cela me pose comme un interlocuteur de qualité, qui vaut la peine d’être écouté.
Un effet de corps peut-être, mais si cela peut permettre de débloquer l’apprentissage… allons-y !
Si tu penses qu’un ingénieur sera aussi efficace qu’un natif pour ta formation d’anglais
I am your woman !
Prends rendez-vous directement dans mon agenda pour qu’on analyse ensemble ton vrai besoin et quelle est la meilleure formule pour y répondre (avec moi, et mes collègues natives !)
(*) comme le terme « andragogie » n’est pas très connu, je te mets un lien vers la définition Wikipédia